Au mois de mai
Les bourgeons ont de nouveau éclaté
Les arbres recouvrent leurs ramures
Les prés jaunis se parent de verdure
Que le rude hiver avait dépouillés
Le ruisseau fume au soleil matinal
La fleur assoiffée boit la douce rosée
La lampée d'or des rayons ensoleillés
Étend sur la terre son tapis végétal
Les trèfles exhalent une odeur de miel
Le grand lac miroite de reflets argentés
Les outardes joyeuses commèrent dans le ciel
Des convois de nuages semblent les escorter
Les fourrures arborent une nouvelle livrée
Des rodeurs affamés sortent des tanières
Des ailes frivoles sillonnent la vallée
Les jours s'allongent inondés de lumière
Le concert des grenouilles provient de l'étang
Les abeilles s'abreuvent au calice des roses
Une nuée de moustiques se gorgent de sang
Des palettes de couleurs colorent les choses
Les naissances explosent dans les nids douillets
Les enfances s'amusent timides et craintives
Une menace constante suscite les aguets
Une vie trépidante s'affaire sur les rives
La nature promet des jours d'abondance
L'espoir renaît dans les coeurs tourmentés
Le printemps revient chargé de réjouissances
Les oiseaux, en choeur, chantent la liberté.